Les silhouettes romantiques des ruines féodales, les bastions monumentaux hérités des ingénieurs sardes, les nids d’aigle dissimulés dans le relief sont autant de jalons qui illustrent l’histoire de cette terre aux enjeux stratégiques.
Dès l’an mille, de nombreux châteaux-forts sont bâtis le long des axes de circulation. Avec les progrès de l’artillerie, donjons et ponts-levis seront peu à peu délaissés ; mais ils nous ont laissé les vestiges de Miolans, Chantemerle, Montbel, Thomas II, qui transportent le visiteur dans un conte de fée ou une chanson de geste.
Il faut attendre le XIXe siècle pour que de nouvelles fortifications d’envergure soient élevées en Savoie : ce sera la barrière de l’Esseillon, impressionnant étagement de cinq forts dont le destin résume l’évolution géopolitique d’une région aux frontières mobiles. Construits pour repousser l’envahisseur français, ils furent rendus caducs par un changement d’alliance quelques années plus tard, et l’annexion de la Savoie à la France en 1860 inversa radicalement leur orientation…
Les progrès de l’art de la guerre, d’autre part, font évoluer l’architecture militaire, qui introduit le béton et tend à enterrer les ouvrages défensifs. A la fin du XIXe siècle, avec l’adoption des principes de Séré de Rivières, et jusqu’à la tentative de verrouillage des Alpes par la ligne Maginot, les forteresses se transforment en réseaux de galeries et de salles imprenables, capables d’héberger les troupes qui devront résister à l’ennemi ; c’est d’ailleurs ce qui arrivera lors de l’offensive italienne de 1940. Certains forts, comme Tamié, abritèrent ensuite les activités de la Résistance.
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