Eglise Saint-Martin (Villargerel)

La fin de la construction par Jean Meilleur - 1685 - est restée gravée sur le portail d'entrée bien que l'extérieur fut restauré en 1987 et les pierres mises à nu.
Sitôt construite, l'église reçu à l'intérieur un décor mural, peint "a fresco", fort intéressant : ne manquez pas d'observer le retable situé au sud (à droite en entrant) qui a bénéficié de restaurations à la fin du XXe siècle : des "cariatides engainées" - bustes humains sans jambes visibles - supportent un entablement avec une frise richement décorée de fleurs, fruits et têtes d'anges. Des peintures imitant le point de Hongrie couvrent entièrement les murs de cette chapelle : une rareté dans la région !
La coupole sur pendentifs est divisée en huit voûtains décorés au XIXe siècle de médaillons représentant les apôtres. La décoration de sa base allie stucs et peintures en trompe l’œil. Comme la fausse balustrade, tout est fait pour donner relief et perspective !
Jacques Clérant réalise en 1707 le retable majeur, tout en ruptures et mouvements. Six colonnes torses séparent trois parties. Au centre, sur le tableau de la Crucifixion, apparaissent deux groupes de saints personnages : à gauche, sainte Marie, saint Jean et sainte Catherine d'Alexandrie et, à droite, saint François-de-Sales, saint Sébastien et saint Antoine. Au-devant, le tabernacle du XIXe siècle est traité comme un retable en miniature avec sur sa porte, le pélican nourrissant ses petits (symbole de l'Eucharistie).
C'est également Jacques Clérant qui sculpte, en 1712, le retable du Rosaire, situé sur la gauche.
La chaire en noyer présente les évangélistes sur la cuve, le Bon Pasteur portant la brebis égarée sur le dosseret avec, sous l'abat-voix, la Colombe du Saint-Esprit.

Visite virtuelle à découvrir ici : https://drone-de-regard.fr/VR/FACIM/73_Aigueblanche_Villargerel.html